Assises sans François.
Vous avez tous pris connaissance du communiqué sur les Assisses Nationales pour la Refondation de la GLNF le 5 février après midi à Montreuil.
Vous vous posez depuis de nombreuses questions.
Moi aussi je m’en suis posé.
Pour ne pas laisser les suppositions se transformer en doutes et les questions devenir des critiques, je pense que le plus simple est de dire ce qui gène et c’est ce que je vais essayer de faire.
1) L’invitation.
Elle est faite au nom de FMR et de tous les Myosotis. En revanche les deux signatures montrent que c’est FMR et le Myosotis Ligérien (ou la Province libre du Val de Loire) qui ont l’initiative.
C’est un peu dommage en effet mais on ne va pas tergiverser : FMR et le Myosotis Ligérien sont des amis en qui nous avons pleine confiance. Alors on ne va pas les assassiner pour avoir voulu passer à l’action alors qu’au Mont Gargan, nous aurions souhaité ces mêmes assises il y a un an.
Tout le monde dit depuis des mois qu’il faut attendre les échéances judiciaires, le départ de François … etc., sauf le Myosotis du Mont Gargan (et moi en particulier) qui s’évertue à prôner le passage à l’action et s’en trouve alors marginalisé, avec, entre autres, disparition de ses articles trop révolutionnaires de la revue des blogs hebdomadaire.
Nous n’allons pas bouder et nous plaindre de cette action du 5 février même si nous l’aurions souhaitée plus tôt.
Nous avons toujours vu dans l’attentisme une attitude qui sert particulièrement bien François.
Quand j’écrivais que les LL. devaient prendre le pouvoir, l’écho des blogs me répondait : « attend le 16 octobre » puis « attend le 18 novembre » puis « attend le 7 décembre » puis « attend le 7 janvier », puis « attend le 11 janvier ».
Avant cela nous avions attendu l’AG du 25 mars, ce qui était alors tout à fait légitime, mais depuis le 26 mars nous n’avons plus rien à attendre que ce que nous ferons nous-mêmes.
L’attente d’un évènement ou d’une décision de la justice profane, du SGC ou du CA montre simplement l’incapacité des FF. de la GLNF à décider de leur avenir et de régler leurs problèmes eux-mêmes en interne et François et ses amis ne peuvent que s’en réjouir.
La simple désobéissance après le 25 mars aurait réglé la crise très vite :
Un chef (même spirituel) et ses officiers dont les « soldats » n’obéissent plus ne sont plus rien. Laissez seulement tous les représentants de François hors des LL. et c’est terminé.
Or, l’attentiste s’unit malgré tout au légitimiste et leur triomphe nous crève les yeux : François est toujours là, la GLNF meurt à petit feu en se pourrissant sur place et l’odeur incommode toutes les autres obédiences.
2) Le programme de ces assises.
Il n’est pas précisé et vous avez parfaitement raison de vous en plaindre.
Je ne doute pas que les organisateurs puissent y remédier très vite.
Je suggère qu’ils y associent cette fois tous les Myosotis.
3) La qualité des participants.
Les FF. invités étaient, dans la première édition, seulement le VM et le 1er S.
Cela ne peut qu’interpeller.
On en vient vite à la remarque suivante : le VM et le 1er S. sont les délégués, c'est-à-dire les représentants officiels de la L. à l’AG de la GLNF. où ils portent la décision des FF. de ladite L.
La deuxième édition de l’invitation prévoit comme qualité du participant : VM, 1er S. ou F.
Pourquoi ne pas dire F. tout simplement ?
Là, nous crions casse-cou :
Si, à ces assisses, on envisage de faire voter quelque chose, il faudrait que les votants (VM et 1er S.) aient un véritable mandat de leur L., et pour cela qu’ils aient le temps de la consulter, ce qui me semble plus que fin dans les délais.
Peut-être que tout simplement je me trompe sur les intentions.
Alors dans ce cas, je suggère aux organisateurs de convier seulement les anciens VMM de chaque L., au nombre de 2 ou 3 par L. ce qui suffira largement à remplir la salle.
Les anciens VMM ont l’expérience pour eux, leur participation est fondée et ne donne lieu à aucune interprétation possible.
4) Participation de tous ?
Sauf mauvaise interprétation de ma part, l’accès est possible aux « révolutionnaires » comme aux « légitimistes ».
Les uns diront : « les légitimistes n’iront pas car ils n’ont rien à y faire. », les autres : « c’est l’occasion pour les indécis de se déterminer ».
Après plus d’un an de crise, croyez-vous que les indécis vont avoir la révélation ?
Domrémy n’est pas si près de Montreuil !
Les indécis se disent ainsi parce que ça les arrangent bien : ils n’ont pas à prendre partie. L’indécis est un légitimiste qui ne veut pas le faire voir.
Vous allez me dire : « A ces assises comment distinguer les révolutionnaires des légitimistes ? ».
Il existe une méthode simple bien qu’imparfaite : inviter seulement les membres de FMR.
Certes, il y a nombre de légitimistes qui ont infiltré FMR, et nous en connaissons quelques beaux exemples, mais ils sont loin d’être majoritaires et puis ils y sont.
Vous direz encore : « Il faut que le débat soit contradictoire ».
Là nous tomberions dans l’imitation du Guide : les « Assises pour la Refondation de la GLNF » du 5 février seraient la réplique, côté révolutionnaires, des Rencontres « Construire ensemble une Franc-maçonnerie pour notre temps » programmées par François les 3 et 4 décembre 2010.
Souvenez-vous : tous les Myosotis (sauf le vilain petit canard du Mont Gargan bien sûr) ont commencé (et se sont ravisés ensuite) par donner ce mot d’ordre : « tous à Paris le 4 décembre ! » pour casser cette réunion de François.
Ne pensez-vous pas que les légitimistes puissent avoir envie de faire pareil le 5 février ? Ou mieux : se déguiser en révolutionnaires et de faire pencher la balance de leur côté.
Alors, non : le débat contradictoire n’est ni utile ni souhaitable. Nous avons assez débattu depuis un an. Inutile de provoquer une réunion d’affrontement.
Faisons une réunion de révolutionnaires, un point c’est tout, ce sera déjà suffisamment animé.
5) Faire d’une pierre deux coups.
Les FF. vont consacrer du temps et pas mal d’argent pour se rendre à cette réunion, comme c’est le cas pour tous les déplacements du genre.
Alors pourquoi ne pas en profiter pour faire une AG de l’association FMR qui n’en a pas eu une seule depuis sa création le 10 décembre 2009 ?
Ce serait l’occasion de constituer le nouveau Conseil d’Administration, à savoir : enregistrer certaines démissions de fondateurs (je présume qu’entre autres Jean-Paul P., qui a « regagné le chantier » en septembre 2010 à l’appel du Guide, n’est plus membre de FMR) et élire parmi les adhérents les administrateurs dont le mandat est d’un an comme le dit l’article 9 des statuts.
Alors là oui, tous les FF. membres devraient se faire un devoir d’aller à cette AG et aux Assises dans la foulée.
(Il est toujours temps pour les retardataires d’adhérez à FMR, en téléchargeant le bulletin sur son site ici : FMR)
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Nous attendrons donc avec confiance des précisions de la part des organisateurs.
Ensuite, nous irons à Montreuil ou ailleurs s’il le faut car la refondation de la GLNF nous tient à cœur.
Mais il faut que les initiateurs de cette refondation soient bien conscients de la situation, en Limousin et dans nombre de provinces :
Les FF. ne sont pas disposés à accepter une GLNF bis avec de nouvelles têtes extraites de la même bande d’aristocrates pervers de la maçonnerie.
Ils ne veulent pas d’une GLNF semblable, ils veulent une GLNF totalement différente dans ses statuts et sans cette armée mexicaine d’officiers incapables et méprisants.
Ils ne pourront pas se réconcilier avec ceux qu’ils ont combattus. C’eut été possible au lendemain du 25 mars si les serviteurs de François avaient déposé les armes.
Ça ne l’est plus aujourd’hui, d’autant que, malgré toutes les basses actions de François, ils continuent de le soutenir, directement ou non, creusant encore le fossé entre eux et les FF. sincères.
(Voyez par exemple en Limousin le comportement d’Henri Patrick, se disant GMP avant même d’être installé, avec tous les abus dont il est capable.)
Alors je suis désolé de le dire mais il faudra nous séparer d’eux.
Il faut arrêter de s’envoyer à la tête, comme des défis, les mots tolérance, pardon et je ne sais quoi.
Le pardon est sûrement une valeur maçonnique mais en franc-maçonnerie comme ailleurs, pour pardonner, ou oublier, il faut que le temps fasse son œuvre.
Alors pour réussir ce pardon, la cohabitation des adversaires dans les mêmes LL. n’est pas possible. Dire le contraire relève de la démagogie facile et inconséquente.
De plus, tout le monde sait (et aujourd’hui seulement on ose le dire) que certains individus n’ont pas leur place dans un Temple maçonnique. Il faut qu’ils aillent exercer leurs talents ailleurs. Dans un club service éventuellement.
A supposer qu’elle existe un jour, la GLNF que nous souhaitons n’est pas pour demain, aussi notre Fédération est loin d’être une réalisation éphémère.
Si elle s’efface un jour, ce serait seulement pour se fondre dans une vraie GLNF fraternelle et épurée, pour peu que ce soit envisageable.
Or, la grande équipe de François est toujours en place et entend bien ne pas se laisser déposséder de la machine qu’elle a construite. Les petites démissions de ci et de là ne servent qu’à donner le change et à mettre en place des hommes neufs.
Mais ne vous découragez pas, car quoiqu’il advienne nous reverrons le jour de la paix retrouvée.
Ce sont les FF. qui font les LL. et les LL. qui font la franc-maçonnerie.
Alors, sachez rester purs et écarter les intrus. Vous faites ainsi la force de vos L. comme vos LL. feront la force de cette fédération débarrassée de toute hiérarchie inutile, qui au début agaçait sans doute certains FF. des autres provinces mais aujourd’hui leur donne des envies de faire pareil. Et nous ne nous en plaindrons pas.
Ceux qui comme moi sont entrés dans la résistance sur ce blog n’ont aucune envie d’avoir des chefs, non plus que d’en être eux-mêmes.
La maçonnerie que nous défendons ne reconnaît qu’un chef, celui de la L., le VM, roi éphémère choisi par les anciens et élu par tous les maîtres maçons.
A côté, toutes les agitations obédientielles n’ont que l’importance que certains veulent encore leur donner.
En attendant, je vous salue tous, FF. révolutionnaires, par les nombres que vous connaissez.
Zorbec Legras
16 janvier 2011