Les loges ont le pouvoir et elles ne le savent pas.
Un célibataire solitaire et triste adressait chaque soir la même prière à Dieu :
« Seigneur, je n’ai qu’une prière, je ne désire qu’une seule chose, après je ne te demanderai plus rien et je te serai reconnaissant pour le reste de mon existence : fais-moi gagner le quinté dans l’ordre, une fois, une seule fois, ce n’est rien pour toi qui peut tout, et ça changerait complètement ma vie. Je t’en prie : une fois, une seule petite fois…»
Ainsi pendant des semaines, des mois, des années.
Un soir, à peine avait-il commencé qu’un ange lui apparut et lui dit :
« Le seigneur m’envoie te dire qu’il en a plus qu’assez de tes jérémiades et qu’il a décidé de faire une exception : il te fera gagner le quinté dans l’ordre, c’est promis. Mais au moins mets-y un peu du tien : JOUE ! ».
Dans l’aventure que nous vivons au sein de la GLNF, il semble bien que de nombreux FF soient en attente de la solution miraculeuse que peut apporter une décision du tribunal, une nouvelle AG ou une action de FMR.
Certes, les jugements du TGI de Paris rendus le 18 novembre et le 7 décembre seront déterminants pour la suite du feuilleton GLNF, mais ce n’est pas le TGI qui va, sur le terrain, décider du sort de telle L. ou de telle autre. Pas davantage FMR.
Et puis, la justice est toujours lente pour ceux qui espèrent, à tel point qu’elle donne l’impression d’allonger volontairement ses délais.
La GLNF sait parfaitement profiter de la situation, elle fait ce qu’elle peut pour faire durer encore en initiant elle-même des actions en justice dont l’issue lui sera soit favorable, soit indifférente, mais en tout cas non préjudiciable (concurrence déloyale) et en retardant l’action du tribunal (lettre recommandée non retirée, … etc.) sans parler de toutes les opérations pour brouiller les cartes.
Les procès et plaidoiries successives ne lui coûtent rien : elles sont payées sur vos capitations antérieures constituant l’épais matelas de 18 millions d’euros sur lequel François et ses trop nombreux amis (les anciens GMM, le CA, le SGC et autres officiers) se reposent.
Pendant ce temps, les GMMP, les OOP et ceux qui espèrent le devenir, continuent à peser sur la vie des LL.
Alors, la lassitude prend le dessus. Certains FF craquent et démissionnent à la grande satisfaction des OOP et légitimistes de leur L. qui auront dès lors moins de mal à venir à bout des rebelles qui restent.
C’est ainsi qu’en Limousin la minorité de FF. légitimistes peut espérer venir à bout de la majorité de FF. rebelles.
Là où les rebelles sont largement majoritaires, ceux-ci verraient bien leur L. prendre position, en se proclamant « Loge libre », par exemple.
Mais la petite minorité (les OOP et les légitimistes) les en empêche en provoquant chaque fois des débats, à tout propos, sur les éternelles questions de fidélité aux serments, de régularité, en exploitant le doute, la peur de l’inconnu, … etc.
Chaque fois, on remet à une date ultérieure, ce qui veut dire que la poignée de légitimistes ont encore gagné la manche contre la majorité de la L. : ils ont encore réussi à fait durer.
Pendant ce temps le GMP et les OOP vivent leur vie : ils se pavanent avec leur panoplie bleu et or. Ils consacrent même de nouvelles LL.
De quoi se plaindraient-ils ? Tout est comme avant !
Il leur suffit d’attendre suffisamment longtemps et tout rentrera dans l’ordre : parti comme c’est parti, les FF rebelles démissionneront, partiront, ou rentreront finalement dans le rang.
Donc ils attendent et se paient même le luxe de dire qu’eux aussi ne supportent plus François. Mais, à la différence de certains FF., avez-vous vu beaucoup de ces OOP démissionner de la GLNF ou prendre ouvertement parti contre le GM ?
Tant que les LL. restent obéissantes à la Province et accueillent les OOP es-qualité, pas de problème : les OOP supporteront et même entretiendront les débats ; c’est leur bouée de sauvetage : tant qu’il y aura débat, il ne se passera rien de grave ; ils survivront en restant à leur poste.
Mais, à l’inverse, imaginez un peu que les LL. de la Province où les rebelles sont majoritaires mettent les OOP au pied du mur comme l’a fait la Fidèle Amitié en juin dernier, sans démission et sans passage en loge libre !
Là, je pense que ce serait une autre musique. Une musique sans François comme chef d’orchestre. Car, si les LL de la Province Limousin Périgord agissaient ainsi, nul doute que, dans toutes les autres provinces, beaucoup de LL. suivraient.
Réfléchissez un peu : ce sont les FF qui font les LL. et ce sont les LL qui font l’obédience et non l’inverse.
Comment voulez-vous qu’un GM, des GMMP et des OOP règnent sur des LL. qui ne les laissent pas entrer en tant que tels mais seulement en tant que simples maçons ?
Que peuvent-ils contre cela ? Rien !
Ils peuvent prendre toutes les ordonnances imaginables, de suspension, exclusion, mise en sommeil, retrait de patente et que sais-je encore, ils n’empêcheront pas les LL. de fonctionner et de continuer de se réclamer de la régularité d’une part et de l’appartenance à la GLNF d’autre part (quelle horreur !).
En effet la régularité est conférée par le respect par la L. de la Règle en 12 points. L’histoire de la reconnaissance par la GLUA est le problème personnel de la GLNF (seule obédience reconnue !) pas celui des LL., aussi il est bien normal qu’on s’en balance.
Quant à l’appartenance à la GLNF qui peut la contester ou l’enlever ?
Le GM avec une ordonnance ?
Ah oui, et si les LL ne l’appliquent pas, on les attaque devant le TGI de Paris ? Impossible : la L. n’a pas d’existence juridique (le GM et ses acolytes n’arrêtent pas de nous le rabâcher) ce serait donc GLNF contre GLNF.
Alors, me direz-vous, à défaut de fermer la L. le GM et le GMP, peuvent en suspendre et exclure tous les membres par des ordonnances individuelles ?
Que pèse une ordonnance qui n’est pas appliquée ou même qui n’est pas lue ? Rien.
Car si le VM ne la lit pas, qui viendra la lire en L. ? Un OP ? Et s’il ne peut plus entrer en habit bleu ni parler en tant qu’OP ? Personne.
Envoi par lettre recommandée avec AR ? Bonne idée : le GM nous a appris à ne pas retirer le pli.
En fait les LL. ne risquent rien, mais n’attendez pas que vos chers OOP vous le confirment.
Petit aspect matériel souvent évoqué dans les commentaires : certaines LL. sont logées par la GLNF ou la Province, propriétaire des locaux.
La première chose à faire est de s’assurer de la qualité de son propriétaire, qui peut aussi être une association.
Ensuite si le propriétaire et le locataire ne s’entendent plus, le locataire peut très bien aller habiter ailleurs. Les possibilités ne manquent pas et les FF des autres LL peuvent parfaitement aider à trouver une solution.
Autre question soulevée : si la L. prend la décision de se mettre en rébellion à la majorité mais certains ne veulent pas suivre, que faire ?
Une chose est claire : si on ne fait rien parce que certains FF ne sont pas d’accord, cela revient à dire, encore une fois, que la minorité impose sa volonté (ne rien faire) à la majorité.
Si une poignée de FF ne veut pas appliquer la décision de la L. eh bien ils vont rejoindre une L. au comportement plus conforme à leurs aspirations.
Ceci est valable dans un sens comme dans l’autre : les légitimistes minoritaires vont dans une L. légitimiste et les rebelles minoritaires vont dans une L. rebelle.
Sinon tout le monde sait que la cohabitation déjà difficile va devenir insupportable.
Enfin, autre question fréquente : si les VMM et 1er SS sont suspendus, ils ne pourront plus voter à la prochaine AG.
Ça c’est l’épouvantail que d’aucuns brandissent pour vous faire tenir tranquilles. Certains rebelles se laissent même abuser et relaient cette désinformation sur les blogs.
Réponse : relisez le règlement particulier de la GLNF ; il prévoit des suppléants désignés par la L. (par vote en L.) de préférence parmi les anciens VMM (et à défaut, MM, et même CC ou AA).
Alors il suffit qu’il reste dans la L. deux FF. non suspendus, et quand bien même le seraient-ils tous : la GLNF ne peut pas, par le biais de mesures individuelles, empêcher une L. d’être représentée à l’AG civile, à moins de la fermer purement et simplement.
Tout ceci à supposer qu’il y ait une AG d’ici la fin de l’année, ce qui est très improbable ne serait-ce qu’en raison de la date du rendu du jugement fixée au 7 décembre et du délai de convocation. (Encore un bon moyen de nous faire patienter au-delà du 31 décembre, ce que nous ne voulons pas.).
Mes FF. du Limousin, de la Marche et du Périgord, considérez bien ceci : le 16 octobre sur les 22 LL. de votre Province, 3 LL légitimistes ont dit « oui » aux « affaires » du GM et 18 LL ont dit « non ».
C’est à ces 18 LL que je m’adresse.
Démissionner est la stratégie de l’abandon du terrain à l’adversaire, se mettre en loge libre tout de suite aussi. N’oublions pas que nous avons pris l’engagement moral d’aller jusqu’au bout de nos possibilités pour empêcher le bâtiment de sombrer dans les abysses du « n’importe quoi » dont il prend le chemin. Après, il sera toujours temps d’appliquer le « plan B ».
Les procès devant les tribunaux, la lutte de FMR d’un côté, celle du Myosotis du Mont Gargan et autres blogs révolutionnaires de l’autre, sont nécessaires mais, on le voit bien, ne suffiront pas à faire émerger la justice s’ils ne sont pas accompagnés de l’action sur le terrain.
Alors, voulez-vous attendre patiemment qu’un miracle se produise, ou voulez-vous donner le petit coup de pouce qui manque au destin ?
Dans ce cas n’attendez pas davantage pour agir : attendre, toujours attendre, c’est faire le jeu de François et de ses amis GMP et OOP, comme je viens de le dire.
Votre prochaine tenue de novembre est déterminante.
Faites s’exprimer la volonté de votre L. Osez le faire comme vous avez osé voter « Non » le 16 octobre.
Ensuite, pour exprimer sa décision, faites en la déclaration en utilisant une formule qui a fait ses preuves.
Elle est ici : http://le-myosotis-du-mont-gargan.over-blog.fr/article-declaration-de-la-rl-la-fidele-amitie-n-1292-a-l-orient-d-uzerche-54362005.html
Il suffit de changer la date, le nom de la L. et éventuellement le mot « unanimité » par le mot « majorité ».
La Fidèle Amitié me pardonnera et vous pardonnera sans aucun doute cet emprunt.
Dites ainsi à François, au GMP et à tous ces branquignols de bleu vêtus que vous êtes maîtres chez vous.
Ensuite, vous pourrez sereinement traverser toutes les turpitudes qui vous attendent encore et honorer votre rendez-vous de la Saint Jean d’Hiver.
Refondation sur place de la GLNF ou reconstruction ailleurs, l’une ou l’autre passe par l’expression claire et franche de la volonté des LL.
Alors faites entendre cette volonté tout de suite.
Ce blog est là pour la porter d’un Orient à l’autre sur le web.
Zorbec Legras
4 novembre 2010