Et maintenant, que vais-je faire ? Oui, je sais…

          Ceux qui espéraient encore un grand changement dans les pratiques en vigueur, au sein d’une obédience totalement à structure pyramidale, risquent d’être très fortement déçus.

          Prendre perpétuellement les mêmes et recommencer à l’identique, là ou ailleurs, le résultat au final sera comparable !

          La pratique de la Maçonnerie, telle que l’imaginent ceux qui veulent un retour aux fondamentaux, c’est-à-dire une pratique conforme aux valeurs que nous souhaitons perpétuer, ne peut se faire et nous le martelons, sur ce blog, que dans une obédience à structure horizontale.

          Nous savons aujourd’hui que des hommes désireux de prendre le contrôle de structures maçonniques ont imaginé de transformer les Loges, qui sont pourtant la base de l’organisation, en une organisation unique où les frères sont obligés d’adhérer, de verser une cotisation et de ce fait, se mettre sous l’autorité de celle-ci.

          La technique est rodée, tous les Frères qui ont fait partie de la GLNF, par le passé, maitrisent parfaitement le mode d’emploi : quelques flatteries et titres pour amadouer le chaland et surtout ne pas oublier de lui faire payer une bonne capitation ; plus le montant de celle-ci sera élevé, plus le client sera content.

          Il y a manifestement une confusion dans l’esprit de certains, provoqué sans doute par la pratique des dits : « hauts grades », où les titres obtenus ne sont pourtant en rien la preuve d’une quelconque supériorité ou d’un mérite dû à un comportement exceptionnel. C’est simplement la façon de signaler, de manière symbolique, l’assiduité et le travail bien fait, ce qui est quand même le minimum que l’on doit demander à un maçon !

          Ces titres obtenus, dus aux responsabilités exercées au sein de la Loge ou d’une juridiction, sont montés à la tête des esprits les plus faibles. Ils y ont sans doute vu une glorification de leur personne et ce phénomène a été largement utilisé par ceux qui recherchent le pouvoir. En distribuant ces belles « images », comme à l’école ou au catéchisme, ils s’attachent la reconnaissance éperdue de ceux qui y sont sensibles.

          Pour éviter de telles pratiques, pour éviter les dérives qu’elles provoquent inévitablement, il faut donc revenir aux origines et de ne plus accepter ces constructions hiérarchiques qui ne servent que ceux qui les mettent en place.

          Nous savons qu’elles ne sont, ni nécessaires, ni souhaitables et c’est bien pourquoi, nous avons mis en place l’Obédience de la Fraternité Universelle pour permettre aux Maçons de s’y retrouver, de s’y reconnaitre et tout cela sans subir la prétention de « petits chefs » qui se croient investis d’un quelconque pouvoir divin.

          C’est un formidable espoir pour tous les Maçons de savoir qu’une telle obédience existe, qu’il est possible de s’y retrouver avec d’autres Frères qui partagent les mêmes aspirations et les mêmes valeurs.

          Bienvenue mes Frères parmi nous !

guinguingoin

La bataille fait rage…

          Au sein de notre ancienne obédience, la bataille fait rage, la guerre de succession est engagée. JPS ou pas JPS, peu importe, le retour à la quiétude et à l’harmonie n’est pas pour demain.

          De toute manière, ceux qui se battent pour prendre le pouvoir, ont dans la plupart des cas, le souci d’enterrer définitivement toutes les irrégularités et les causes des dysfonctionnements, qui ont progressivement vu le jour, aux yeux des frères, pendant ces 3 dernières années. 

          Je vous invite à lire, à ce sujet, le dernier article (fort documenté), sur le Myosotis de Septimanie, écrit par Raminagrobis :

« CONTRE LES SOPHISTES - LA MAÇONNERIE DE LA GLNF NE SAURAIT ETRE CONFONDUE AVEC LES INSTITUTIONS DE LA GOUVERNANCE ACTUELLE»

Définition : Un sophisme, ou argument à logique fallacieuse, est un raisonnement qui cherche à apparaître comme rigoureux mais qui en réalité n'est pas valide au sens de la logique

          Quelques extraits de cet article :

… « Le sophisme dont abusent les dirigeants d’hier est le suivant ?

1.           « Nous ne nous battons pas pour le pouvoir mais pour –sauver- la GLNF » ;

2.           « Sauver la GLNF, c’est –préserver- par tous les moyens possibles, les institutions régulières et traditionnelles qui nous régissent depuis la fondation de l’obédience » ;

3.          « Car ce sont ces institutions qui sont porteuses de la pratique et de la sauvegarde de la maçonnerie traditionnelle » ;

4.          « En vertu de notre nomination en tant que dirigeants, nous sommes seuls habilités à parler et à agir au nom de l’obédience » ;

5.          « Nous sommes donc les seuls, au nom de l’obédience à pouvoir dire et à pouvoir mettre en œuvre, la maçonnerie traditionnelle ».

(Remarquons au passage que l’association GLAMF procède du même sophisme avec une variante un peu plus subtile :

3. « Car ce sont les Maisons du Rite qui sont porteuses de la pratique et de la sauvegarde de la maçonnerie traditionnelle dans la pureté du Rite » ;

Ce qui permet aux dirigeants de la GLAMF de conclure leur sophisme :

4.  « En vertu de notre qualité de Hauts gradés, nous sommes seuls habilités à parler et à agir au nom du Rite » ; (sous-entendu : du SCPLF)

5. Nous sommes donc les seuls au nom de nos « Maisons du Rite » à pouvoir dire et à pouvoir mettre en œuvre, la maçonnerie traditionnelle »)

Par l’effet de ce syllogisme, qui amalgame entre les mains de dirigeants cooptés, le pouvoir institutionnel associatif et la légitimité maçonnique, la maçonnerie de la GLNF a été « dévoyée » et le pouvoir de ses dirigeants associatifs a été superstitieusement « sacralisé ».

Ce mécanisme simplissime est utilisé par toutes les sectes et par toutes les idéologies totalitaires.

En vertu de ce syllogisme, sous le prétexte de la défense des intérêts supérieurs de la maçonnerie, les intérêts arbitraires des dirigeants associatifs sont confondus avec ceux de l’institution. Les dirigeants deviennent de ce fait, intouchables. »…

          Plus loin,

… « L’imposture de la prétendue continuité traditionnelle des institutions dirigeantes actuelles

Qui ne sait pas aujourd’hui, que loin d’être l’institution GLNF maçonnique ancestrale et traditionnelle, l’association actuelle (également appelée GLNF) a été mise en place par tricherie, le 3 décembre 1997 ?

Qui n’a pas compris que l’objectif étant l’absolutisation et l’accaparement du pouvoir par les dirigeants d’alors, cette structure associative a subi par touches successive toutes les modifications et toutes les altérations, dont dérivent l’accaparement du pouvoir et tous les abandons de régularité maçonnique, inscrits dans les textes actuels (Constitutions de l’Ordre et Statuts et Règlement intérieur, réunis) ?

Qui peut nier que ce verrouillage institutionnel s’est fait au prix de la perte de la capacité initiatique des Loges, ces dernières perdant dans l’opération, leur statut traditionnel et régulier, d’instance maçonnique initiatique principielle, pour devenir une section administrative locale, agencée comme telle, par  les statuts de l’association nationale d’individus, sortie du néant, en 1997.

(Les promoteurs de cette structure ont appelé cela, une organisation « pyramidale centralisée », en affirmant dans des textes doctrinaux surréalistes, qu’une telle organisation représente le « summum bonum » de la maçonnerie traditionnelle.)

A noter que jusqu’à récemment, les mêmes ajoutaient que cette structure « pyramidale centralisée » (inventée en 1997 exclusivement à la GLNF) était une condition de « régularité » indispensable pour obtenir la reconnaissance de la GLUA.

C’était évidemment, un mensonge éhonté, puisque les obédiences anglo-saxonnes ne se sont jamais prêtées au ridicule d’organiser une institution « obédientielle » qui ne soit pas un regroupement de Loges (Cf. le sens même du mot « obédience – Une obédience, digne de ce nom est nécessairement un regroupement de Loges et ne peut pas être une association de personnes).

Depuis quelque temps, nos idéologues ont mis une sourdine à cette dernière affirmation, vu le désaveu cinglant que la GLUA vient de leur signifier. N’oubliez pas que la GLUA est allée jusqu’à déclarer en substance, (Ô, cruauté suprême !), que « seule la gouvernance actuelle de la GLNF » était indigne de sa reconnaissance ; les Loges (considérées comme indépendantes de la gouvernance), continuant à être reconnues comme « travaillant dans la régularité »…

          Notre frère nous rappelle :

… « Rappelons que pour une Loge, « être constituée sous l’obédience » signifie que l'on accepte de travailler conformément à la « Constitution » de cette obédience, mais ne signifie en aucun cas, que l’on a été « créée » par cette obédience ».

Ce sont « les Loges qui constituent l’obédience » et jamais l’inverse.

Une Loge « est constituée sous » une obédience, et non pas « par une obédience ».

(Rappel qui en dit long sur les dévoiements statutaires de l’association GLNF dirigeante actuelle, mais aussi - si vous lisez bien ses statuts - sur les conceptions de maçonnerie accaparée, qui ont également présidé à la rédaction des statuts GLAMF)

Sur le terrain initiatique l’évidence est confondante de banalité.

A quoi bon adhérer à une association maçonnique et se prétendre maçon, si ce n’est pas pour « connaître l’initiation » ?

Et à quoi bon devenir initié, si la forme d’initiation distribuée par l’association obédientielle qui est censée vous initier, est en contradiction avec les principes qui font l’essence et l’opérativité même de la maçonnerie ?

(Connaître sa propre nature et la dimension spirituelle supérieure qui nous habite - Et vivre en conséquence.) »…

          Je vous invite, bien sûr à lire l’article, dans son ensemble, qui détaille fort bien les raisons qui ont provoqué cette crise sans précédent ainsi que les conséquences dues aux dernières manœuvres juridiques mises en place.

          Nous, nous défendons, « becs et ongles » l’idée que :  

          Ce sont « les Loges qui constituentl’obédience » et jamais l’inverse.

          Une Loge « est constituée sous » une obédience, et non pas « par une obédience ».

          Nous voyons bien aujourd’hui les conséquences des agissements de ceux qui imposent aux frères de faire partie d’une association unique. Demander aux frères de payer individuellement une cotisation, pour bénéficier des supposés bienfaits apportés par ceux qui la dirigent, n’a rien, absolument rien, de maçonnique. Les grands discours, les grandes phrases pour justifier l’inverse de ces deux affirmations ne sont faites que pour dissimuler les ambitions de ceux qui veulent prendre les rênes du pouvoir.

          Modifier ces deux principes, c’est prendre le risque, à plus ou moins long terme, d’aboutir aux dérives que nous observons aujourd’hui. Nous sommes les supposés gardiens de la tradition, nous devons perpétuer, comme l’ont fait nos prédécesseurs, les valeurs de la Franc Maçonnerie, et nous n’avons pour cela pas besoin de « guide » pas du tout « spirituel » pour le faire.

           C’est bien évidemment, pour toutes ces raisons que nous construisons ensemble, aujourd’hui, l’Obédience de la Fraternité Universelle. 

guinguingoin        

Le cri de désespoir qui remonte du fond des forêts du Limousin…

          Dans le dernier article, paru sur ce blog, « il faut sauver le soldat patrick henri n. », nous faisions état du cri de désespoir, épouvantable à entendre, difficile à supporter, de ces hommes qui risquent de perdre leurs titres et honneurs, fruits du très long travail accompli, au service des grands dignitaires de la GLNF, qui s’y sont succédé, ces dernières années.

          Dans  l’article paru sur le blog de mon frère Emmanuel du Dauphiné Savoie :

            « TRIBUNE LIBRE : UN GMP « DEMANDE » SA LIMOUSINE ? »,

le Frère Terrible qui signe l’article n’est pas tendre avec nos « pôvres » tabliers bleus du Limousin, je vous invite à le lire.

          Par contre, il a fait un bref calcul sur le nombre de Loges restant sous la coupe du GMP, menacées de disparaitre, que nous contestons fermement :

          « Le samedi 17 novembre ont participé à la réunion Provinciale les représentants de toutes les Loges de la Province et 24 Officiers Provinciaux, soit un total de 45 Frères sur les 55 convoqués (82%). Au total 75 Frères étaient présents. »

Au terme des Constitutions et Statuts, les Loges sont représentées par 2 FF : le VM et le 1er ou 2ème S selon qu’il s’agisse d’une représentation Nationale ou Provinciale.

Quelle farce ! Un nombre impair de FF convoqués : 55 FF = 27,5 Loges ! Une demie Loge pour une demi-Province ?

Ne riez surtout pas, mais cette introduction ne nous dit-elle pas 24 Officiers Provinciaux pour 27 Loges !!?? »

          Son calcul est totalement faux ; le nombre de loges (méritant encore cette appellation), restées dans le giron de patrick henri, peut être au moins divisé par 2 ; et encore, si on veut bien prendre en compte des loges maintenues à flots par le regroupement de plusieurs autres et renforcées chaque fois, par de dévoués visiteurs, pour leur permettre d’ouvrir.

          Le pourcentage de chefs, par Loges, doit certainement frôler un record national (on n’a que les records que l’on mérite, celui-là nous le revendiquons avec délectation) ; ce serait vraiment dommage de faire disparaitre une province aussi décorée et représentative.

(« À la louche », les loges « légitimistes » : Creuse : il n’y a plus de loge qui y ouvre, Corrèze : 2,3 ? Haute-Vienne : 5,6 ?, Dordogne : 2,3 ?, ces chiffres ne sont que des estimations car toutes les loges sont plus ou moins éclatées)

            « Mes FF ne vous laissez pas instrumentaliser. Aujourd’hui comme hier ceux qui vous appellent à ne pas ratifier sont d’abord des « tabliers bleus » qui pleurnichent leur gloriole perdue qu’ils croyaient éternelle.

Tous ces pitoyables maçons de pacotille sont prêts à nous sacrifier, à faire disparaître une obédience centenaire juste pour satisfaire des caprices de sales gosses !

Ceux d’hier ? Qu’ils regardent dans quel état nous sommes et fassent profil bas, très bas, si bas ! »

          Là, notre frère terrible est très dur, il n’imagine sans doute pas, à quel point, ces hommes qui nous ont dirigés tenaient autant aux distinctions et quel crève-cœur cela doit être, pour eux, d’imaginer de les perdre (un peu de fraternité mon frère terrible, que diable !).

          « Et ce n’est pas un sous-officier de province qui doit lui donner des ordres. Les Grands Officiers ne sont que des relais entre nous, Chefs de l’Ordre, et le Grand Maître. Ils ne peuvent en aucun cas être des barons tout puissants qui dictent notre conduite et croient commander un pantin.

Mes Frères, lorsque nous appuierons sur le bouton du vote, nous n’aurons pas le droit de nous contenter d’un « j’aime – j’aime pas », ni d’un « mon pote sera nommé ou pas nommé ».

Lorsque nous appuierons sur le bouton du vote, c’est un trait d’union entre les générations qui nous précédèrent et celles qui nous succèderont que nous serons appelés à tirer ; entre l’Esprit de nos Règles séculaires et une application enfin conforme à cet Esprit.

Le 1er décembre soyons responsables !!!

P.S. : A tout GMP qui « demanderait* » qu’on lui maintienne une Province administrative « peau-de-chagrin », pour sa seule jouissance ? Avec budget, chéquier, pouvoir discrétionnaire, droit de parader et pourquoi pas droit de cuissage ? Je l’inviterai à relire une citation célèbre d’homme d’état, puisque seul un Président de la République serait à la hauteur de sa magnificence : « casse-toi pôv con ! »

Frat"

Frère Terrible »

          Nous avons, bien sûr, trop de respect pour nos ex-chefs pour nous associer à cette conclusion, comparer nos officiers à « des barons », même s’ils ne sont que de province, nous semble un peu péjoratif…

          Les termes employés sont, sans aucun doute excessifs et nous sommes peinés pour ceux qui les ont suscités. Ce sont quand même « des grands hommes » qui ont, copieusement, mouillé « le burnous » pour flatter l’ego de ceux qu’ils servaient !

          Que le Grand Architecte nous garde, que ce type de situation ne puisse, à jamais, se retrouver, dans l’édifice que nous avons le bonheur de construire !

guinguingoin

Une analyse pertinente…

          Notre frère Socrate du Myosotis Grande Couronne a repris du service, après une pause de 2 mois, pour faire le point sur la situation à la GLNF. Pour ceux qui s’intéressent aux évènements qui s’y déroulent, nous vous invitons à consulter son dernier article.

Extrait :

         « Myosotis Grande Couronne n’a publié aucun article depuis 2 mois … car il n’y avait aucun sujet d’article intéressant ou novateur.

Devait-on écrire que 83 % des blogs Myosotis sont passés à la GLAMF et souhaitent que Jean-Pierre Servel soit ratifié pour accélérer les départs de Frères de la GLNF vers la GLAMF ? Aucun intérêt, tous les Frères le savent.

Devait-on écrire que les blogs Myosotis Mont Gargan et Myosotis Septimanie refusent toute idée d’obédience centralisatrice et dirigiste et promeuvent les Loges libres et souveraines au sein d’une obédience fédérative ? Tous les Frères connaissent cette magnifique et pure orientation.

Devait-on écrire que le blog Myosotis Dauphiné Savoie après avoir participé à la Résistance et soutenu le candidat Jean Murat, soutient maintenant le candidat Servel ? Aucun intérêt, tous les Frères l’ont constaté.

Les membres du cercle Socrate et le blog Myosotis Grande Couronne, eux, n’ont pas changé de position : comme ils l’ont toujours dit et écrit, ils voteront Contre la désignation de M. Servel comme GM lors de l’AG du 1^er décembre 2012.

Il faut d’ailleurs lutter contre l’actuel mensonge de propagande : « Hors Servel et ses pieds nickelés à la tête de la GLNF, la GLNF sera morte. »

Cela est bien évidemment faux et la non ratification de JPS est d’ailleurs le seul moyen de refonder la GLNF, ce pourquoi nous nous battons depuis bientôt 3 ans. »…

          On ne peut effectivement pas dire que les choses se soient décantées ; françois n’a toujours pas désarmé (lui ou ceux qui l’ont servi), il est toujours à la manœuvre en coulisse et nous ne pouvons pas imaginer que toutes les tentatives, pour éviter qu’un jour les comptes soient dévoilés, ne soient que pur hasard.

          Pour éradiquer totalement, à l’avenir, ce type de manifestation, il est donc nécessaire de reconstruire, en excluant les risques provoqués par les « métaux » et le « pouvoir » ; seulement dans ce cas-là, nous pourrons être fiers du travail accompli ! C’est le travail exaltant qui attend les Maçons.

guinguingoin

Suite à un article de Bruno Etienne…

            Ancien, mais toujours d'actualité :

            Voici un article de Bruno Etienne, paru dans le Monde daté du samedi 9 septembre 2000, intitulé « Une franc-maçonnerie ravagée par la démagogie profane » qui vous laissera, sans aucun doute, songeur…

(Bruno Étienne est un sociologue et politologue français né le 6 novembre 1937 à La Tronche (Isère) et mort à Aix-en-Provence, le 4 mars 2009. Il était spécialiste de l’Algérie, de l’islam et de l’anthropologie du fait religieux. Il était membre du Grand Orient de France.)

Voici, ce qu'il préconisait, à l'époque :

…« Tout simplement revenir aux Constitutions d’Anderson, à la loge libre (le GODF est une fédération de loges et des rites, pas une institution magistérielle centralisée), en reprenant nos travaux discrets, en étant dans la société civile et non dans l’Audimat, en acceptant la progressivité du parcours pour ensuite, forts des vérités acquises à l’intérieur, les proposer au monde, qui d’ailleurs n’en demande pas tant.

Les temps sont sans doute venus de repenser les structures qui ne produisent que de l’entropie et de la gratification de l’ego pour ceux qui veulent être califes à la place du calife. Ce sont d’ailleurs les apparatchiks élus selon un système complexe à plusieurs niveaux qui parlent le plus de « transparence démocratique ». Les temps sont venus parce que, dans le cadre européen, nous ne pourrons plus garder des obédiences nationales. Il faut donc imaginer et constituer d’autres ensembles, par le bas, par affinité, par localisation, par choix réfléchi. »

          Il y a de nombreuses années, j’avais également été interpellé par un autre article de Bruno Etienne, où il expliquait qu’une obédience devait se retrouver au milieu des Loges et absolument pas au-dessus. Il démontrait en fait qu’une obédience ne pouvait-être qu’une fédération de Loges, à structure horizontale et en aucun cas, pyramidale.

          A l’époque, pour ceux qui appartenaient à la GLNF, ces notions étaient quelque peu hermétiques, tant nous étions pollués par toutes les belles paroles qui nous étaient distillées en permanence.

          Le « formatage » des esprits, pour employer un terme à la mode, qui nous était longtemps imposé, a produit ses effets néfastes, au moment de cette crise. En effet, il a empêché de très nombreux frères, qui après avoir découvert toute l’étendue des dégâts qu’avaient provoqués ceux qui étaient à notre tête, de partir reconstruire, avec nous, une Obédience conforme à la tradition.

          Ceux qui avaient le pouvoir ou des titres, au sein de la GLNF ou de juridictions qui lui étaient proches, se sont empressés de reconstruire à l’identique ce que nous rejetions, bien sûr, avec un plus bel habillage, avec beaucoup de bonnes paroles ; mais le résultat nous montre, que le système mis en place est le même, en beaucoup plus présentable je vous l’accorde, sans françois, mais avec ses alliés ou courtisans d’hier. 

          C’est bien dommage que des Maçons authentiques se soient laissés si facilement séduire, mais rien n’est irrémédiable, et espérons qu’un jour, ils nous rejoindront.

          Un élément qui risque à l’avenir d’alerter les frères, est le montant des cotisations demandées ; en plus, en leur faisant payer individuellement en les faisant adhérer directement à l’obédience (mais, bien sûr !). Nous savons, maintenant, que les frais purement administratifs sont négligeables et la question qui va se poser pour beaucoup, pourquoi donner de l’argent pour permettre à quelques-uns de bien vivre et de se promener dans de très bonnes conditions.           Les justifications de la supposée représentativité de l’obédience n’amène absolument rien aux frères des Loges, le leur faire payer cher risque de les irriter et de leur faire prendre conscience que certains continuent à les prendre pour des poires pour ne pas employer un terme trop trivial.

          Nous voyons de moins en moins, comment ceux qui se déclarent Francs-Maçons peuvent justifier la constitution d’obédiences en association unique et avec une structure pyramidale, cela est contraire aux fondamentaux même de la Maçonnerie. Si les buts poursuivis ne sont pas ceux de la recherche de pouvoirs, de puissance financière, d’ambitions à assouvir, nous ne comprenons vraiment pas, comment à la lumière des dérives qui ont pu être observées, quels autres raisons pousseraient des hommes à continuer, envers et contre tout, à préserver ce type de systèmes.

          Bruno Etienne nous avait alerté il y a bien longtemps et on ne l’avait pas écouté, tellement notre confiance en nos dirigeants était énorme, on les croyait maçons ! Aujourd’hui nous sommes réveillés, les yeux grands ouverts et ils ne nous tromperont plus, espérons simplement que beaucoup de frères, tout comme nous, ne se laisseront plus facilement gruger.

guinguingoin