Soyons réalistes, que diable !…
Nous avons de nombreuses fois, au prix d’être taxés de mauvais petits camarades, tenté de tempérer les manifestations de victoire, qui sont apparues parmi les « mutins », après chaque nouvel épisode juridique qui a semblé être défavorable à françois.
Si nous sommes prudents, c’est simplement par le fait que le sentiment d’avoir gagné est très fortement déstabilisateur pour le combat que nous sommes en train de mener.
Combien de combattants ont perdu des guerres, combien de défaites se sont produites, dues tout simplement à un sentiment de supériorité, par le simple fait de se dire à tort : « ça y est, c’est gagné ».
Ce sentiment est totalement démobilisateur, il faudrait que tout le monde en est conscience !
En faisant cela , nous donnons en plus, chaque fois, des armes terribles aux frères qui souhaitent que le système qui les a fait roi, perdure le plus longtemps possible. A chaque annonce de victoire prématurée de notre part, ils en profitent immédiatement pour haranguer les frères et les engager à ne surtout pas bouger, à se soumettre à un ordre totalement dévoyé, à attendre une échéance qui n’arrivera jamais (« vous voyez bien, ils se vantent… il est toujours là !»).
Chaque fois qu’un frère dans nos Loges intervient pour donner comme consigne de ne surtout pas bouger et de justifier cette position par :
« Qu’est ce qu’on est bien entre nous ! »,
« De toute façon ça ne sert à rien de se rebeller car un autre clone sera installé à sa place »,
« Ne vous inquiétez pas nous sommes là pour rétablir l’ordre, nous résistons de l’intérieur »,
« La justice va résoudre tous nos problèmes »,
il prouve, par ces déclarations, que le système en place, finalement ne lui déplaît pas tant que cela et que son simple objectif est de calmer les frères qui seraient tentés de se rebeller afin de retrouver leur honneur.
Nous avons aujourd’hui à combattre ceux qui n’ont pas bougé, qui n’ont eu aucune réaction devant la litanie des exactions, et qui tentent de trouver des alliés pour justifier leurs comportements passifs. Ils arguent, pour le justifier, le fait que les « mutins » ont déjà plusieurs fois annoncé la victoire ; cela peut expliquer leur immobilisme. (Pourquoi se rebeller puisque c’est gagné ?)
Si on avait effectivement gagné, les blogs auraient disparu, notre combat serait fini, la GLNF serait refondée ; malheureusement, ce n’est pas encore le cas et plus que jamais, nous devons nous mobiliser pour refuser l’intolérable.
La passe d’arme entre les avocats et l’administrateur judiciaire est symptomatique de la violence de ce combat et prouve l’incertitude quant au résultat final.
Alors que l’administrateur judiciaire a été nommée en priorité pour que l’AG se déroule au plus vite, celle-ci, au lieu de l’organiser, appelle à payer les cotisations dans l’urgence. C’est ce qu’on désigne par « mettre la charrue avant les bœufs ! ». Elle va avoir sans doute quelque peine à le justifier. Elle ne fait manifestement pas tout ce qui est en son pouvoir pour convoquer au plus vite cette AG. Celle-ci est renvoyée pour l’instant « aux calendes grecques ».
« Un éléphant dans un magasin de porcelaine », c’est un peu l’impression que nous donne, pour le moment, l’arrivée de cette brave dame dans l’arène. Elle aurait sans doute gagné à se renseigner un petit peu plus sur la situation avant de se lancer dans de grandes manœuvres comme l’appel des cotisations. Prendre simplement l’avis des locataires de Pisan, c’est aller à terme à la catastrophe. Un frère, sans doute en peu « parano » prétendait même l’avoir vu dans les locaux huit jours avant sa nomination comme administrateur ; c’est bien sûr certainement faux, mais son attitude a jeté un sacré trouble auprès des frères qui pensaient que le rôle de l’administrateur judiciaire était de mettre en place le plus rapidement possible une AG, pour éventuellement approuver les comptes et fixer le montant de ces dites capitations.
Réserver une salle, envoyer des convocations ne sont pourtant pas des taches insurmontables. Nous pourrons lui passer quelques adresses pour louer des locaux et lui transmettre le fichier des adhérents si elle a des difficultés pour les obtenir. Nous pourrions aussi lui suggérer vivement d’arrêter de distribuer des billets d’avion au président démissionnaire.
Prétendre que la trésorerie est exsangue et autoriser le remboursement d’une ballade inutile en avion, c’est fort ! (nous avons appris que Me Pardo avait réglé son billet, il était lui en simple promenade). C’est sympa d’avoir en permanence son avocat sous la main !
La situation dans laquelle a été plongée notre obédience est certainement unique dans l’histoire de la maçonnerie, l’histoire en jugera et permettra de mesurer les responsabilités de chacun. La relecture des évènements, l’analyse du comportement des frères qui ont permis à cette situation de perdurer, seront douloureuses et nécessairement laisseront des blessures profondes.
La perte de confiance, la découverte des réelles motivations de certains, leurs mépris de l’incompréhension qu’ils ont provoquée chez les frères par leurs prises de position, la peur de prendre leurs responsabilités, laisseront des traces très profondes. En Limousin où le combat est rude, certaines cohabitations seront totalement impossibles par la suite.
Le compte-rendu de nos frères réunionnais sur le voyage du « protégé » françois ainsi que les conséquences engendrées par sa visite, illustrent admirablement ce que nous vivons nous-mêmes au quotidien avec les personnes (n’employons plus le mot « frère », ce serait faire injure à ceux que nous respectons et aimons) qui servent la « soupe » à celui-ci.
Restons mobilisés et pratiquons la maçonnerie que nous souhaitons au sein de notre fédération du Mont Gargan.
guinguingoin