Souvenirs, souvenirs, …
Nous avons eu droit récemment à des confidences du Claude, qui est, dit-on, GM d’Honneur.
A y réfléchir, sachant de ce que nous savons, c'est-à-dire une infime partie de la réalité, ce titre de « GM d’Honneur » est-il seulement envisageable ?
Avec toutes les casseroles qu’ils traînent individuellement ou collectivement, les ex et anciens GM, Députés GM, Assistants GM, Officiers et dignitaires divers, auraient vivement intérêt à se taire et à se faire oublier.
Mais non, c’est plus fort qu’eux ; ils ont pris l’habitude de jouer les importants voire les indispensables et il faut qu’ils la ramènent. C’est assurément le tablier doré qui produit cet effet, en le posant ils pourraient peut-être guérir mais ils n’en ont nulle envie.
Et vas-y que je te fasse des appels solennels à l’union, à la défense de ceci, à la continuité de cela, qui se résument tous à une seule préoccupation : conserver leurs titres, leurs prérogatives et leurs fameux tabliers sans lesquels ils se sentiraient nus.
Impossible pour eux de renoncer à cette vie de château ou plutôt de palais car le GM prend des allures de roi entouré de sa cour, comme les tenues de grande loge en ont donné bien des illustrations.
Le Claude n’avait pas son pareil pour faire son entrée sur fond de clavecin, tenu par la mimine par le maître des cérémonies. Une sorte de jeu de rôles auquel on se prend très vite.
Passons vite sur les avantages en nature, les frais de déplacements à l’intérieur et à l’extérieur, les couronnements de monarques étrangers, les visites chez desdits monarques et réciproquement, les petits cadeaux fraternels, estampillés Cartier entre autres, les soirées dans des endroits où des filles se déshabillent et où le prix du repas nourrirait toute une famille pendant un mois, … etc. …etc.
Tout ça généreusement financé par un impôt très fraternel appelé « capitation ».
Que c’est beau l’humilité, la fraternité et la reconnaissance de la GLUA !
Aussi, quand le Claude, auteur de la transformation de l’obédience en machine à initier contre paiement et de la débauche de titres et privilèges, revient sur la scène pour jouer les chevaliers blancs et nous dire qu’il n’était pas favorable au choix de François comme candidat GM, ce même François que l’on voudrait bien faire passer aujourd’hui comme unique responsable de cette gabegie, on ne peut qu’apprécier le cocasse de la situation.
François l’a renvoyé dans ses buts, à juste titre il faut bien le dire.
L’intervention du Claude est édifiante en bien des points.
Elle confirme notamment que le choix du GM parrainé est le privilège de quelques uns. Le SGC, dont les membres sont nommés par le GM lui-même, ne fait que de la figuration.
Selon le Claude, le mode de désignation de ses membres et le fonctionnement du SGC sont à revoir. Tiens donc !
Et nous, nous répétons que le SGC, les provinces, autant d’obstacles à l’autonomie des loges sont à supprimer purement et simplement.
Un GM élu par les loges et dont le rôle se limite à la représentation de l’obédience et c’est tout.
Cette désapprobation a posteriori du Claude sur la candidature de François est d’autant plus risible que lui-même n’aurait jamais dû devenir GM si les choses s’étaient déroulées normalement.
C’est la disparition brutale du GM André Roux qui a ouvert la porte en 1992 au Claude et consécutivement aux deux autres Frères de la Côte, Jean-Charles et François.
Des rumeurs (malveillantes bien sûr) ont prétendu que ce GM voulait écarter le Claude de la succession.
Visiblement il n’en a pas eu le temps et le Claude a grillé tous ses concurrents et régné de 1992 à 2001, presque 10 ans !
Ceux qui étaient en loge à l’époque se souviennent des rumeurs venant de Paris sur le financement de Pisan, les luttes pour le pouvoir, le rôle du Grand Secrétaire Yves T. salarié de la GLNF, les « affaires » …etc., aussitôt démenties par les auxiliaires provinciaux du pouvoir central.
En 1995 ça explose : deux dignitaires refusant de cautionner ce qui se passe, démissionnent : Étienne Dailly et Alexandre de Yougoslavie. (Soit dit en passant ce dernier était en position d’être candidat GM.)
Un vrai pavé dans la marre. S’ensuivent des remous dans les loges une nouvelle fois maîtrisés grâce au zèle des mêmes auxiliaires provinciaux et à l’immobilisme du SGC.
Aujourd’hui en cherchant un peu sur les blogs et sur internet en général, vous trouverez, si ce n’est déjà fait, des documents qui confirment que les rumeurs étaient vraies, à commencer par les copies de lettres adressées à l’époque au Claude par des dignitaires intègres, sans doute les derniers de l’obédience.
Lisez vous-mêmes ; pour ceux qui connurent cette époque, c’est criant de vérité :
30 septembre 1995 - 1ère lettre de Pierre Marion
14 octobre 1995 - lettre d’Alexandre de Yougoslavie
20 novembre 1995 - 2ème lettre de Pierre Marion
24 août 1996 - lettre d'Alain Biggio
La transformation de la GLNF en machine à initier, pompe à fric et entreprise marchande d’influence n’est donc pas due à une lente dérive mais à une prise en main très rapide, voire brutale, avec mise en place de statuts et d’une hiérarchie propres à verrouiller définitivement le système.
Il est remarquable que les lettres que nous venons de lire ont été à l’époque portées à la connaissance des dignitaires d’alors (qui sont toujours là aujourd’hui à quelques exceptions près) et du SGC.
Or, les uns et les autres, qu’ont-ils fait ?
Ils en ont dissimulé l’existence aux loges et ont continué comme si de rien n’était, laissant les frères dignes qui les avaient écrites démissionner comme de simples membres d’une quelconque association en sachant que quelques années plus tard ils seraient oubliés ou inconnus de la majorité des frères.
Oui, tous savaient, les dignitaires et le SGC, et tous se sont tus et ont coopéré à cette entreprise honteuse.
Tous, pour des titres de l’or sur leur tablier et des prérogatives et avantages qui y sont liés.
Et bien sûr, ce sont ces mêmes dignitaires qui viendraient aujourd’hui nous dire qu’il faut les suivre pour sauver la franc-maçonnerie régulière en France !
Mais depuis l’arrivée du Claude en 1992, où est-elle la franc-maçonnerie régulière à la GLNF ?
Pas à Pisan ni dans les provinces assurément, mais seulement dans les loges chez les simples maçons sans titres et sans décors dorés.
Notre position est simple : ces dignitaires présents en 1995 et ceux qui les ont rejoints depuis, ces fossoyeurs de la maçonnerie initiatique, nous ne les voulons plus avec nous dans la même obédience ou organisation maçonnique.
Aussi, si les partisans de la rénovation, de la reconstruction ou autre terme prometteur, veulent toujours faire équipe avec eux qu’ils le fassent, mais ne présentent alors pas leur « initiative » comme « seule solution » pour « retrouver la régularité » par la reconnaissance de la GLUA.
( NB 1 : la régularité n’est perdue que pour ceux qui se mettent hors de la Règle, ce qui est présentement le cas des dignitaires de tous niveaux, mais pas des frères des loges.
NB 2 : La reconnaissance de la GLUA, pour ceux qui y tiennent, n’est pas retirée : jusqu’à preuve contraire, la GLUA n’a fait que suspendre ses relations en demandant à ses membres de ne plus fréquenter les loges de la GLNF. )
La rentrée est imminente et les choses risquent de se précipiter.
Comme je l’ai déjà dit, ( article du 8 août, partie « La rentrée ») le « collectif » ne pouvant plus prétendre rallier quiconque à son « initiative » va se trouver contraint pour exister de se rallier lui-même à une autre « initiative », la plus sérieuse pouvant venir des juridictions des rites.
Le « collectif » a déjà prévu le coup en laissant entendre que ces juridictions marchaient avec lui. En revanche, réciproquement les juridictions n’ont jamais rien dit ou insinué de tel.
(Au passage, une petite pensée pour César du Bar de la Marine, chef de propagande du collectif, auteur de cette revue de presse hebdomadaire aussi partiale que partielle (et, entre autres, de la publication d’une ordonnance du TGI volontairement amputée de 4 pages sur 5 : remarquable !) et qui a décidé de mener campagne contre le méchant Mont Gargan qui s’est permis de critiquer le collectif (et recommencera soyez en sûrs) ce qui a pour premier effet d’inciter les bloggeurs à venir lire nos articles. Merci César ! )
Mes frères des loges, est-il besoin de rappeler que nous restons partisans inconditionnels d’une organisation en fédération de loges autonomes et souveraines, débarrassée de ces « dignitaires » dont nous venons de parler.
Ne payez rien, ne signez pas de chèque en blanc, profitez de votre liberté retrouvée, ne la laissez pas capturer par quelque « piège fraternel » et le moment venu, prenez le temps de faire votre choix.
Wilhem Fermtag
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Télécharger le modèle de déclaration de la loge (sans suspension de liens avec la GLNF)
Télécharger le document explicatif sur les associations maçonniques.
Télécharger les statuts d'associations proposés par le Mont Gargan pour la loge.