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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 11:22

 

La cérémonie de consécration, mais « quèsaco » ?

 

 

            Ce terme de « consécration » est souvent employé, avec beaucoup d’emphase, par certains en maçonnerie, pour parler de l’inauguration de nouveaux locaux ou la création d’une nouvelle Loge.

 

          Que veut-il dire exactement ?

 

          De quoi s’agit-il ?

 

          Quel est le pouvoir « magique » que détiendraient des hommes pour « sacraliser » un endroit précis ?

 

          Ce terme qui impressionne, qui force le respect, que veut-il sous-entendre exactement ?

 

Selon Wikipédia :

 

« Une consécration consiste à rendre sacré, c'est-à-dire 'faire passer du domaine profane au domaine sacré' (appartenant à Dieu) une personne, un objet ou un lieu. Un rite religieux est nécessaire à toute consécration.»

 

Jusqu’à plus « ample informé », nous ne pratiquons pas de rite religieux en maçonnerie, nous évitons même d’en parler et nous n’avons pas, à disposition, de curés, d’évêques et encore moins de papes. Nous ne pouvons pas non plus imaginer que certains, par un quelconque dédoublement de personnalité, puissent se croire pape ou évêque. N’étant pas une secte et n’ayant pas de « gourous », cela veut donc dire que, pour nous, la sacralisation est quelque chose de très personnel.

 

          L’endroit où se réunissent les Maçons pour pratiquer les tenues, c'est-à-dire la Loge, est choisie suivant des critères qui sont totalement profanes : proximité, facilité pour accéder, se garer, discrétion du lieu, coûts de fonctionnements,…etc., ce peut même être des locaux destinés à un usage professionnel qui deviendraient un Temple pendant une durée limitée.

 

          Ceci a parfaitement été défini par un frère :

 

 « Le but du rituel est de développer le Temple Intérieur par la recherche de l’union sacrée avec la part de divinité présente dans chaque Frère et au-delà dans chaque Homme, alors toute la démarche est orientée vers la transformation du savoir en Connaissance.

 Il n’est plus nécessaire d’entretenir un lieu sacré, ni de relier l’homme à une quelconque filiation divine. La Franc-maçonnerie a rejeté la voie de la contrainte spirituelle, puisqu’elle propose une démarche initiatique qui développe les aptitudes des Frères hors de tout dogmatisme et sans que ne soit porté de jugement sur le résultat obtenu.

Une telle proposition ne nécessite pas de lieu sacré car ce qui est essentiel dans le temple maçonnique est lié à une sacralisation du Temple Intérieur. Seule la responsabilité de l’engagement dans la voie initiatique est la clé qui ouvre la porte d'une quête sans fin sur l'organisation métaphysique et sur ses débouchés sociologiques. 

Le maçon construit son temple intérieur qui est aussi le temple universel, reflet du cosmos et dont la construction doit être la plus parfaite possible à l'instar du concepteur du Temple de Salomon.

Le Temple qu’il s’agit de bâtir ici est donc l’homme lui-même et, par lui, la société et plus globalement le monde profane. Tous les gestes, tous les instruments et tous les matériaux utilisés pour la construction de la demeure sacrée deviennent dès lors des moyens de hausser l’esprit humain à la Lumière. Pour cette raison, la Franc-maçonnerie spéculative utilise dans ses rituels les mêmes symboles que l’ancienne Maçonnerie opérative. C’est aussi pour cette même raison que les Francs-Maçons nomment Temple le lieu où ils se réunissent.

Cependant, cette quête spirituelle ne doit pas être l’occasion d'individualisme et de repli sur soi. Cette recherche de la perfection ne peut se faire sans les autres et ne se fait qu'avec les autres et par les autres. Elle devient l'essence même de la solidarité et de la fraternité. » 

            Les Frères appartenant à l’Obédience de la Fraternité Universelle (l’O.F.U.) ne se posent pas ce type de question, pour l’excellente raison, qu’ils ont décidé une fois pour toutes, de pratiquer la Maçonnerie, dans la façon et l’esprit où elle était pratiquée à l’origine.

 

La Maçonnerie s’est développée dans des endroits divers et variés, même dans les tavernes et on ne peut prétendre, dans ce cas là, que le lieu choisi était spécialement sacré vu sa fréquentation. Les tavernes de Londres n’étaient pas spécialement des lieux de rendez-vous d’enfants de cœur !

 

C’est donc le Maçon qui sacralise l’espace et le lieu durant le temps de la tenue et ceci, de par sa propre volonté.

Les Frères qui ces dernières années, ont du, par la force des choses, utiliser différents locaux pour se réunir et continuer à exister, ont pu constater que cela ne nuisait absolument pas à « l’égrégore » qui pouvait se créer entre eux, quel que soit le lieu de réunion, et certainement parfois, bien au contraire.

 

Certaines Loges ont souhaité introduire un rituel de consécration pour donner plus de solennité lors de l’inauguration d’un nouveau local ; c’est quelque chose de très louable et très sympathique, surtout si ce sont les Frères qui vont les utiliser, qui pratiquent ce rituel eux-mêmes. Nous avons pu observer que dans certaines obédiences, ce sont les dignitaires qui tiennent absolument à le faire, eux-mêmes ; nous n’avons pas, dans ce cas, d’explications particulières à donner pour le justifier. 

 

Nous avons dans une obédience que nous connaissions bien, une tentative d’explication donnée :

 

«  La cérémonie de constitution et de consécration d’une Loge, pratiquée à l’instar de celle d’un lieu sacralisé, donne ainsi en plénitude à ceux qui sont investis de son gouvernement, la liberté et le devoir de transmettre, en initiant des profanes, passant des compagnons, élevant des maîtres et en pratiquant toutes les cérémonies, en conformité avec les us et coutumes de l’Ordre. »

Ceci, tendrait à faire croire que la pratique « en plénitude », n’est possible que si cette cérémonie est réalisée, bien évidemment (ceci amusera beaucoup les « Maçons » que nous sommes), par les chefs de ce dit ordre !

 

 

            Plus que jamais, bienvenue à l’O.F.U. mes Frères !

 

 

guinguingoin

 

 

 

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commentaires

2
ILS AIDENT LES PRETRES ,ET LES EVEQUES A MIEUX SERVIR L EGLISE......
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B
Consacrer un lieu voué à la Fraternité, à l'Elevation et à la Spiritualité ne peut selon moi procéder que d'un état d'esprit de vraie modestie, de grande simplicité et de vraie<br /> désintéressement.<br /> Il existe encore hélas dans nos LL quelques "parasites" qui, en vrais tartuffes accomplis, fort heureusement rares et isolés, tiennent un discours officiel très maçonnique, alors que en souterrain<br /> leur propos privés et leur comportement ne sont que ricanements, dénigrement et ragotages en vile auprès d'oreilles très attentives et réceptives à cela aux attaques ad hominem.<br /> Ces vers dans le fruit ne devraient pas être tolérés comme ils le furent massivement à la GLNF, au nom d'une tolérance qui ne fut que faiblesse et complaisance de copinage, avec tous les effets<br /> nocifs que l'on sait.<br /> L'OFU est jeune, prometteuse pour les esprits soucieux de renouer avec la FM de tradition et d'authentique fraternité.<br /> Elle devra sans fléchir veiller à ne pas d'entrée se laisser entamer par des esprits dérangés avec un pied ici et un autre ailleurs, uniquement voués à les destruction et au négatif, portés en cela<br /> par un ego en souffrance à l'envers de leur discours et de leurs proclamations.<br /> J'écris cela en regrettant d'avoir à l'écrire, mais trop c'est trop !
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P
Au Diable, si je puis dire, les papes et autres évêques de tous poils, barbus et chevelus névrosés, sans omettre les gourous de pacotille !<br /> Des FF maçons dignes de ce nom sont libres, affranchis de leurs passions, enfin ils y travaillent ... et n'ont besoin que leur hauteur de vue, de leur aspiration élevante, pour donner un caractère<br /> sacré à un lieu.<br /> Ce qui les relie en la matière, leur noble ambition, voilà ce qui donne du sacré .
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