Le « Clubisme », le mal qui ronge sournoisement les obédiences !...
L’écueil principal, pour nous, à éviter de manière définitive : le « clubisme » !
La FM est une institution d’initiation spirituelle qui, au moyen de symboles, nous met sur des chemins balisés qu’il nous suffit de prendre. On peut choisir, entre autre, la voie royale, celle de la recherche de la sagesse ; peu importe si c’est une route longue et difficile, c’est celle qui est la plus honorable.
Le processus d’autodestruction de la FM, par ses propres instances dirigeantes, s’est déclenché de manière insidieuse depuis fort longtemps. Le choix de créer des structures administratives, baptisées obédiences, de manière pyramidale, en leur donnant des moyens financiers importants, crée nécessairement à terme, pour ceux qui sont aux manettes, le désir de les mettre, plus ou moins, à leur propre service.
Nous assistons de ce fait, irrémédiablement, à des phénomènes de mutation, à des changements de phases qui ne sont plus conformes aux racines de la Franc-maçonnerie. Les valeurs traditionnelles sont délaissées progressivement au bénéfice d’objectifs profanes.
Ces instances dirigeantes se combattent, à grand renfort d’anathèmes, pour prétendre à une régularité qui n’a d’intérêt que pour des ambitieux désirant se pavaner dans des réunions mondaines. La seule régularité qui compte pour nous, c’est celle de suivre « la règle », c'est-à-dire de respecter les préceptes moraux que nous ont légués nos fondateurs.
Tous les « habillages » utilisés, pour rendre ces systèmes pyramidaux plus ou moins présentables, ne suffisent plus, aujourd’hui, à tromper ceux qui désirent faire perpétuer simplement la tradition. Les valeurs morales de la Franc-maçonnerie ne peuvent absolument pas se transmettre dans ces conglomérats d’êtres hétéroclites, où les buts poursuivis sont beaucoup trop différents.
L’objectif primordial, de faire vivre, encore et toujours la Maçonnerie de tradition, en se réunissant en des sortes de cercles, qui se veulent centres d’union fraternelle, ne peut se réaliser que dans les creusets constitués par des Loges, réellement, Libres et Souveraines.
Celles-ci, ne peuvent pas fonctionner normalement quand des éléments perturbateurs interfèrent. Quels que soient les noms que l’on puisse donner à ces éléments perturbateurs, « Grande ou Grand quelque chose », « Très quelque chose », « Hauts G. quelque chose », le résultat, au final, est toujours identique.
Pour que la Transmission Traditionnelle de la Connaissance puisse se réaliser pleinement dans nos Loges, celles-ci doivent pouvoir travailler en toute liberté, en toute tranquillité, dans le respect des règles, des lands marks, grâce à un lien qui les unisse.
L’écueil principal que nous devrons éviter à l’avenir, c’est ce que nous pouvons baptiser : le « clubisme ». Pour cela, le recrutement doit être fait de manière rigoureuse ; ce sont nos différences qui nous enrichissent. La tentation de vouloir se retrouver entre personnes de mêmes conditions, de mêmes racines de mêmes origines professionnelles, peut-être néfaste et à terme, se montrer dangereuse car cela crée un climat propice aux dérives malsaines. On a malheureusement vu par le passé, comment progressivement les valeurs de la Franc-maçonnerie sont passées, progressivement, en arrière plan, au bénéfice de systèmes, où il suffit de payer, voire de rendre quelques menus petits « services » profanes complémentaires, pour faire une brillante « carrière ».
La Fraternité, qui est le ciment qui nous unit, ne suffit absolument pas à donner un quelconque label de bon maçon à celui qui est simplement et uniquement fraternel. Cela a permis de jeter un voile sur les pratiques totalement néfastes de ceux qui, au nom de cette fraternité « exigée », se sont répandues dans nos Loges. Le sentiment d’appartenance est tellement confortable, il suffit de payer (plus c’est cher, mieux c’est ! on reste comme cela entre ceux qui ont des moyens) ; il rassure les hommes, pour peu qu’on leur dise qu’ils appartiennent à un « ordre » : on ne sait, pas trop en quoi cela consiste (plus c’est mystérieux, mieux c’est), mais tant pis, cela doit être bien, en plus, cela fait riche et important.
On est, dans ce cas là, bien loin des valeurs que sous-entend l’appartenance à la Maçonnerie de Tradition !
Le « clubisme » n’a que faire de la connaissance, du savoir, de la sagesse, de la tolérance, de la modestie…etc.., il se suffit à lui-même ; par contre, il aime bien les titres ronflants, les honneurs, le paraître ; tout cela lui parle, l’enchante même…Souvent les hommes qui en font partie s’en rendent à peine compte, le système étant si bien rodé ; ceux qui les dirigent ne sont pas avares de compliments, ils distribuent beaucoup de récompenses futiles, font beaucoup de compliments, parlent sans complexe des valeurs qu’ils ne pratiquent absolument pas et laissent espérer des « carrières » brillantes dans le club, bien sûr, pour les courtisans les plus zélés.
Si l’on voulait trouver une vertu à ce produit engendré par le système pyramidal, c’est la production abondante de « dignitaires », ces « apparatchiks » si heureux de se rencontrer entre eux, si friands des « honneurs » maçonniques, pas avares de distiller la bonne parole aux « badauds » qui admirent « leurs plumages ». Le « clubisme » est un terreau fertile qui favorise leur reproduction.
C’est pour tourner le dos à ces pratiques - nous pouvons, du reste, en permanence, en constater les ravages à travers les diverses communications que nous pouvons consulter sur les blogs - que nous avons fondé la GLEFU, où l’argent, les honneurs, les métaux sont laissés réellement à la porte. Ceux qui aiment le « clubisme » ne pourront pas s’y supporter, s’ils y viennent par erreur d’aiguillage, ils partiront d’eux-mêmes et c’est très bien ainsi !
Qu’on est bien loin du « clubisme » mes Frères, que nous reconnaissons pour tel, c’est le constat que nous pouvons faire aujourd’hui tous les jours dans nos Loges. Quel bonheur !
« Nous aurons le destin que nous aurons mérité »
Einstein
guinguingoin