Comment définir un Franc-maçon aujourd’hui ?

         Comment définir un Franc-maçon aujourd’hui ? Cette simple question nous pose un énorme problème pour y répondre, quelle que soit la personne qui la pose.

         Quelle définition, quelle explication donner ? Doit-on évoquer les comportements de ceux qui se disent francs-maçons mais qui donnent une image à l’opposé de ce que l’on pourrait attendre ?

         Si c’est un profane qui répond à cette interrogation, la définition risque de pas nous plaire du tout et pour nous dédouaner, parler de simple phantasmes n’est plus possible, nous sommes totalement coupables d’une grande partie de ce qui est colporté sur nous.

         Est-on vraiment à l’aise dans « nos baskets » pour nous défendre ? Bien évidemment non !

         L’intervention dans les médias, ou dans les différents outils de communication de « grands » représentants de nos institutions ne nous aident pas du tout à expliquer les bienfaits que peut amener la pratique de la Franc-maçonnerie. Anathèmes, exclusions au nom de termes « régularité », « reconnaissance » complètement dénaturés de leurs sens, ne plaident pas en notre faveur.

        La défense de nos valeurs, dont nous sommes si fiers ne semble pas être le souci majeur de certains qui se qualifient pourtant de représentants de la Franc-maçonnerie ;  peut-on parler dans ce cas de délit d’usurpation ?

        Les déclarations de ceux qui sont supposés nous représenter, donnent-elles une bonne image de notre vénérable institution ? Est-ce que les anathèmes en direction de ceux qui ne cotisent pas dans leur propre caisse, sont  de nature à rassurer ceux qui les entendent ?

        Suite à ces comportements peu dignes de personnes qui se déclarent représentatives de nos obédiences, certains en viennent du reste, à s’interroger sur le bien fondé du « secret d’appartenance », qui protège des gens douteux. Ceux-ci, grâce à lui peuvent prospérer au sein des structures qui les accueillent. Le passé ne plaide pourtant pas en faveur de l’abandon de la discrétion que souhaitent beaucoup d’entre nous, malheureusement dans les périodes difficiles, taper sur les francs-maçons faits souvent recette.

        Il est difficile de se défendre quand on sait pertinemment qu’au sein de nos structures il y a des gens qui sont coupables des faits que l’on nous reproche. Jusque là, il suffisait de dire qu’il y avait quelques brebis galeuses, comme dans tout groupement d’hommes, mais est-ce bien la vérité ? C’est ce que nous pensions jusqu’à ces dernières années, mais maintenant, que beaucoup de comportements ont été dévoilés, nous ne sommes plus capables de l’affirmer.

        Notre belle et vénérable institution est-elle si malade, au point qu’on ne peut plus être fiers et heureux de se qualifier de Maçon ?

         Bien sûr que non, mille fois non, beaucoup de ceux qui parlent au nom de la FM n’ont aucune légitimité pour le faire. Aujourd’hui, comme dans beaucoup de religions, d’associations, de regroupements d’hommes ce sont des minorités qui donnent une image détestable et le silence, l’inaction favorisent leurs développements.

         Mes Sœurs et mes Frères, ne rien faire, supporter, se taire n’est pas un comportement digne pour nous, dénonçons ceux qui donnent une image épouvantable de notre belle institution, mettons en avant les valeurs ancestrales qu’elle colporte et ainsi regagnons notre fierté.

guinguingoin